L’ogre des bois

Un loup-garou aux yeux vitreux
Troublait là-bas la paix des bois ;
Allant hurlant, malencontreux,
Terrifiant la belle aux abois.
Rond nez comme un goret goitreux,
Il humait, dément, les sous-bois.

La lune floue l’avait rendu
Immonde et fort comme un Hercule ;
Ses poils gris et son dos tordu
Cachaient le naissant crépuscule.
Et sous son crâne suspendu,
Il traînait son corps ridicule.

Gare aux noirs desseins malveillants
Du colosse à la nuit ribaude ;
Prends garde à ces chemins fuyants,
Escarpés puant la maraude.
Fuis les grognements effrayants
De cet ogre à la hargne chaude.






Tous droits réservés © Claude Lachapelle / juin 2021


Ecrit par Claudel
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