Tourisme




Je pars écrire où l'on vit nu,
Plein des luxes ostentatoires
Dont présagent les toisons noires
Des sirènes d'Honolulu !

Je reviendrai de ces palaces
Bientôt le cœur et l'œil rêveurs,
Avec des poèmes salaces
Entre deux policiers des mœurs !

Avant ma sortie, en cellule
- Et j'y serai, fraîcheur, enfin
A l'ombre ! - où le cafard pullule,
J'écrirai d'autres vers, en vain

Espérant vous les faire lire,
Mais vous m'aurez tous oublié,
Mes ladres livres et ma lyre,
Et mon destin de mots lié.



















Ecrit par Salus
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