Sonnet pompier
Majestueux d'un poitrail indolent
Le décalage insolent des licornes,
En gestes automatiquement mornes
Envahit son corps fauve, souple et lent.
Puis, mollement dressé sur son séant,
Dans cette conque inventée où tu cornes,
Il souffle, esprit, tes images énormes :
Affalé, centaure échu du néant,
Son barrissement modulé stridule
Dans le ciel tendu de soie et de tulle.
Un zéphyr tiède à l'image est figé
Par le son pur et rien d'autre n'existe.
L'ongle des Dieux à la terre est fiché,
Tout est magiquement flou, noble et triste
Ecrit par Salus
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