En attendant les pompiers

Que rouge rayonne ta couronne de sang
Comme un phare exilé sous un ciel en tourmente,
Des avalanches de feu embrasent l’océan,
Sur un rocher meurtri, les grisards se lamentent,

Des furies de flammes se forment en bûcher,
Pour quelle Iphigénie offerte en sacrifice?
Chaque nuit, une étoile glisse dans l’abysse,
Une poussière d’or vouée aux vanités,

Le ciel en colère souffle des incendies
Dans ce silence sourd aux cris des naufragés
Mais au loin, des sabots martèlent les prairies,

C’est la peur qui s’en vient hanter l’humanité
Mais au loin, des chevaux hennissent en folie,
Le temps est venu, les trompettes ont sonné.


Petite allusion à Beckett : En attendant Godot.

Ecrit par Banniange
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