Icare (sonnet curtal)

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On n'est jamais si loin qu'à l'ombre des cyprès
L'attique antique en Grèce agresse c'est tant mieux
J’acquiesce alors, qui est-ce? Avec un regard pieux
Les yeux vert-de-grisé, vers les cieux tous grisés
De par cette ambroisie offerte par les dieux
Égée, léger tournis, de la voir de si près.

Ce qui me plaît béat de voir ma plaie béante
Lorsque je bats de l'aile, un peu plus chaque instant
Cependant que mon sang se répand me lestant
Là séance tenante et dans l'anse attenante
Je m'abîme en l'abîme.

Le mardi 10 août 2021 ©

illustration : Jacob Peter Gowy ''La caída de Ícaro'' 1636/37 d'après une étude de Rubens, musée national du Prado.


Le sonnet curtal a été inventé par le poète victorien Gerard Manley Hopkins C'est un sonnet de onze vers (ou, plus précisément, de dix vers et demi) , il se compose précisément des ¾ de la structure d'un sonnet de Pétrarque rétréci proportionnellement. L' octave d'un sonnet devient un sestet et le sestet un quatrain plus une « queue » supplémentaire. Dans la préface de ses poèmes (1876-1889), Hopkins décrit mathématiquement la relation entre le Pétrarque et les sonnets courts ; résumé à 10,5.

Ecrit par Kerdrel
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