Pour la protection des espaces intérieurs

Pour la protection des espaces intérieurs
Il faut jeter l’ancre
Dans les anémones luisantes de luminaires
Et s’assoir dans les heures en réserve
Il faut aller jusqu’au bout
Du chant des pluviers
Et s’étendre dans les flores de solitude
Laisser les feulements des fauves
Monter dans nos gorges
Jusqu’aux luxuriances du soleil
Laisser les chevaux anarchiques
Fous de lumière
Voler en tous sens
Laisser le vent sécher nos yeux
Et pour nous, apprivoiser
Des girouettes insolites
Laisser le vent murir nos yeux
Et nous apporter des soleils
Polis dans la main des orages

Attendent :
Des aurores silencieuses
Comme des femmes à genoux
Des gestes ultimement tendres
Des vols d’hirondelles sous les chemises
Des baisers rutilants
Des fenêtres grandes ouvertes
Des pages de neige
Des flammes de doigts
Des mains peuplées d’espaces
De abreuvoirs pour fous
Des squares d’arc-en-ciel
Des pardessus de silence
Sur les épaules
Des voyages immenses


poème de jeunesse

Ecrit par Hurlevent
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