Ma banlieue

Ici, l’automne n’a qu’une seule couleur, c’est le gris.
Les rares arbres sont noyés dans le béton
Ou bien noircissent, tout imprégnés de pollution.
Les feuilles mortes s’y ramassent sans cesse, tristes vies.

Du brouillard surgissent, menaçantes, d’énormes tours
Aux mille fenêtres teintées de faiblesse et d’ennui.
Des regards mornes aux pauvres sourires trop courts,
C’est un perpétuel automne que l’on vit ici.

Dans la puanteur et la rouille des voies ferrées
Des trains partent, mais les esprits ont déjà fuit
Et nos yeux clos feignent de ne plus voir la cruauté.

Et pourtant au milieu de ces quartiers maudits,
On croise parfois un enfant joyeux et aimé
Dont les parents suivent en pleurant les premiers cris.




Ecrit par Chonch
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