Ô givre



C’est le rond blanc qu’illumine l’astre,
Un sourd ballast raffermit le flanc
D’une loco dont le sang, pur-sang,
Par sa vapeur carbone un désastre ;

C’est le rond noir au mitan du cistre
Et l’onde bistre anguille le long
Du chant du cœur aux cordes, oblong,
Pénètre l’or, de son dard sinistre.

C’est l’espadon qui vrille son rostre
Au creux d’un os, sébile où le lent
Va-nu-pieds, gueux, s’éparpille au vent
D’un acier vif au-dedans du torse.

C’est un automne, un grenat qui lustre
Une grande Ourse et la glace fond
Depuis le Bing à l’écho du gong,
N’apparais pas, mes tympans, ne frustre.




Ecrit par Lau
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