L'homme qui souffre

L’homme qui souffre

Je suis seul, tout est noir, dans mon cœur, dans ma vie
Il ne reste que le néant, je suis mort ce soir
J’ai perdu la raison de croire et je supplie
L’Eternel d’abréger mon cruel désespoir !

Je pleure, mon âme est en proie à de grands tourments
De ce corps exhale les larmes et les pires douleurs
Du passé, une plaie béante ouverte aux sentiments
Les plus affreux d’avoir subi tant de malheur !

J’ai le feu dans l’esprit, un volcan de terreur
Embrase mes pensées, j’ai peur, cette peur de souffrir
Cette angoisse de ne plus connaître le bonheur
De ne plus aimer, être aimé, plus d’avenir !

J’ai mal, mal de mes mots, des mots à mots, des maux
Qui naissent dans ma tête, je délire, mais c’est beau !
Un ouragan traverse mon esprit, folie
Et néant, je divague dans la mélancolie.

Mon âme est un torrent de doutes et de tourments
Le chaos à l’état pur, je n’ai plus par moment
De raison. Je crie dans le noir, j’appelle la mort
La camarde n’entend pas et me laisse à mon sort.

La nuit, dans mes cauchemars, je vois ce grand vautour
Qui étend sur moi, ses ailes noires et sans détour
Il me broie le cœur. Je me réveille le matin
Dégoulinant de sueur, de mes bas instincts !

J’ai le corps en douleur, un mal qui me détruit
Il me ronge, me mange comme la vermine
Je sens venir la mort, elle veut ma vie, la nuit
Elle me lacère de ses griffes la poitrine.

La bête de malheur me regarde, ses crocs mordants
Ma chair, je n’ai plus la force de réagir
Je suis une plaie, un amas dégoulinant
De pourriture, je n’ai plus envie de souffrir !

La bête sourit avec un rictus de plaisir
Cà lui plaît de voir mon calvaire, elle va gagner
S’offrir le plus grand des mets, mon âme, son désir
Assouvir sa vengeance, je suis un damné !




Ecrit par Gonzague
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