Rodrigue d'un soir

J'écoutais ce sirop qui, lors de ma jeunesse,
Me plut. Par une nuit de satin blanc, fort gris,
D'une mignonne au cœur percé je fus épris
Pour ce qui s'avéra une histoire de fesse.

D'évidence, l'enfant ne portait plus de tresses,
Mais sous le chemisier, battait le frêle oiseau
Qui nous fait tous fléchir, tel le tendre roseau,
Par ce frémissement appelant les caresses.

Le duvet de son aile était-il de ce vair
Dont le chausson de Cendrillon était couvert ?
Était-il ce soulier solitaire en satin ?

Je dus chercher longtemps, au moins jusqu'au matin ;
Mais à l'épreuve, un cœur vaillant ne désespère !
N'en déplaise à Guitry, j'avais trouvé la paire...


© Persona

Ecrit par Jim
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net