Le prisonnier

C'est un petit village entre port de Vénus
Et pays des Ibères. C'est là que l'on vient
Au soleil se détendre. Y sont les bienvenus
Tous ceux qui, au pays, donnèrent leur soutien.

La mer, le sable et le soleil, qui voudrait plus
Que vie tranquille en cette villégiature ?
Tout y est bien réglé dans ce luxe à l'argus
Que ne menace nulle importune aventure.

Nul vouloir, nul désir, en la sérénité,
Garantie par les anges gardiens qui nous veillent,
De ce jardin où règne un éternel été.
Mais avant d'être là, comment était la veille ?

Oublié le passé qui fut tumultueux,
Même si vous y fûtes un vaillant héros.
La Cité reconnaît ses agents fructueux
Leur offrant le sommeil dans un scénar rétro.

Le mérite a ainsi gagné d'être en retrait,
Et vos mémoires furent mises à zéro,
Tous les présents étant rayés d'un même trait ;
Reste à crier : je ne suis pas un numéro !

On ne fuit pas du paradis. Un ballon blanc,
Qui porte un nom de chien, je ne sais plus lequel,
Ramène chaque fois celui qui rêve franc.
Viendras-tu rendre vie aux morts, ô fils du ciel !


©Persona

Ecrit par Jim
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