inflexible, Cerbère ?



Quand l’espoir s’évanouit dans un flot d’inquiétude
Que le futur rejoint les souvenirs jaunis
Et que l’esprit n’est plus que vide et solitude
L’obsession de la mort sur l’âme s’ingénie

Elle accable les nuits et consume les jours
Les lendemains s’engluent dans un morne horizon
Dont les confins brumeux n’apportent nul secours
Le cerveau fait ainsi le tour de sa prison

Ressassant les chagrins et comptant les épines
Pleurant sur les vertus de son défunt flambeau
L’être bouleversé près de courber l’échine
Ramasse les débris de son œuvre en lambeaux

Celle-ci ne recèle aucune eau de Jouvence
Dans son gouffre écumeux, perdu sur un radeau
Il implore la mort qui lui porte assistance
En le débarrassant de son vivant fardeau

Telle une ombre il s’en va affronter le Cerbère
Un gâteau à la main afin de l’apaiser
Lui, de ses trois cerveaux jugeant l’âme sincère
La laisse traverser vers les Champs Elysées




Ecrit par Cardaline
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