Ail cru*

Reflets dans l’étang
Où sont partis les visages?
Les nuages se taisent,
Des mains aveugles
Boivent la nuit en silence,
L’arbre se retourne,
Soudain l’ouragan,
La mémoire hallucinée
Cueille des cadavres,
Tant de cris sans bouche
S’éloignent dans un tunnel,
Il pleut des yeux morts,
Un néant rugit,
La rose n’a plus de nom,
L’enfance est fanée,
Qui cherche son pas
Sur le pont qui n’est plus là?
Un gouffre l’avale,
Des chiens psychopathes
Courent dans des roues de feu,
Là-bas, c’est la guerre.


*Un haïku particulièrement odorant destiné à faire fuir les vampires et autres monstres sanguinaires...

Ecrit par Banniange
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net