Tant qu’il y aura de la tendresse

Sous le pont Masaryk coule la Saône
Et une certaine nostalgie qui me laisse atone
Je regarde autour de moi la flore et la faune
Les canards profitent du soleil qui sur l’eau rayonne
Des parents se promènent sur les quais avec leurs gones
Les rameurs agitent au loin leurs avirons rouges et jaunes

Moi, simple spectateur, j’observe ce paysage
Tout cela semble joli comme une belle carte postale
La réalité est souvent différente ou bien plus complexe
Notre pudeur vient faire cacher nos failles comme par réflexe
Faut-il pour autant faire semblant ou jouer un jeu ?
Entre se livrer et se préserver, là est un peu l’enjeu

Comme poète, on aime pouvoir se livrer pleinement
Sur le papier du moins car c’est un exutoire à sentiments
Quelque chose de fort en nous qui fait jaillir des émotions
Des états d’âmes qui nous poussent à l’introspection

N’ayons plus peur de la nuit quand sonne l’heure
On peut demeurer là et prendre part au bonheur
Même si on peut être envahi par la tristesse
Qu’importe que les jours passent s’ils sont pleins de tendresse


Poème qui fait écho au célèbre et magnifique poème « Le Pont Mirabeau » de Guillaume Apollinaire

Ecrit par Tomto
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