Arrière Saison


« Automne… Automne, ô bel automne je te perds
Comme tes couleurs orangées sont amères !».
Penché sur cette eau claire, ignorant son passé,
Il navigue et divague aux bleus de ses pensées.

Au loin, le brouhaha d’une ville sans nom,
Lui rappelle, parfois, qu’il sut un jour son nom.
Il traversait les rues, sans soucis des vivants :
Ceux assis ou couchés aux rives d’autres vents.

Les années s’élaguaient à coups de solitude,
Il semblait s’accrocher à l’ombre d’habitudes.
Parfois, un jour d’été, une robe ondulait,
Aux détours d’un sourire, ou d’un baiser volé !

« Hiver… Hiver, ô triste hiver, où je me perds.
Comme tes opales froidures m’indiffèrent ! »
Il murmura « Je me perds », courbé par ses maux,
Se pencha sur l’eau claire… ce fut son dernier mot.





Ecrit par Lyne
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