L'ascension salutaire...

Je grimpe pas à pas ce sentier de coteau
Et je sens tout mon être adorer cette sphère.
J’ai quitté les appas d’une vie de château
Pour aller me repaître en meilleure atmosphère.

Est-ce, donc, cette pente au parfum de pins verts
Qui fait de ce terroir un long chemin de croix ?
J’ahane, mais j’arpente, avalant cet avers
Qui se veut le miroir d’une place sans voix !

Aux vaux, de petits rus murmurent leur chanson
En sautant les rochers qui freinent leur allure.
Sur leurs bords, des férus lancent leur hameçon
Pensant de ces crochets attraper leur friture.

Sur la sente, plus haut, je rencontre une biche
Qui m’observe, de loin, sans chercher à s’enfuir.
J’apparais fort penaud de la voir qui s’affiche
A lustrer dans le foin tous les poils de son cuir.

J’ai longtemps ressenti, dans la marche sportive,
Le désir de sonder le tréfonds de mon for.
Ainsi, sans démenti, je cogite et m’active
Et je peux m’inonder du plaisir de l’effort.

Je fais tout pour garder le tracé de ma route
Et toucher cette cime où passent tous les vents.
Qu’il fait bon regarder, en l’absence de doute,
D’allant sérénissime un climat de couvents.




Ecrit par Tonindulot
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