Agnus Nervali

Nerval ! Mon cher Nerval ! Que pasticherait-on
sans ton joli talent, ta plume merveilleuse,
sur quel sommet, doux Nervalou, percherait-on
ce rêve et ce désir que l'on met en veilleuse

d'écrire joliment, non pas des odelettes,
mais d'une plume aussi chantante que la tienne,
l'ivresse de manger la tendre côtelette
afin que volupté la papille soutienne ?

Je remercie l'agneau de m'avoir sacrifié
sa jeunesse innocente à ma fringale indigne
et je n'oublie jamais le rite planifié

d'honorer ton esprit avec ce simple signe :
de mordre à pleines dents dedans ton muscle tendre
qu'en ma chair et mon sang ce repas fait descendre !


© Persona

Ecrit par Jim
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