Des lointains enivrants ...


Des lointains enivrants où poussent les coraux
En des vagues si bleues que le ciel s’en éprend,
De ces femmes vêtues de soleil et de vent
Dont le pas est si doux qu’il charme les oiseaux,
Je ne sais rien, mon cher, mais vos yeux m’ont conté
Le silence alangui sur les plages du soir
Quand parmi les pêcheurs vous alliez vous asseoir,
Préparant avec eux le poisson rapporté.

Des danses célébrant la force des guerriers
Et des gongs résonnant au seuil de temples sourds
Aux rives du matin, j’ignorerai toujours
Ce que la transe, née des battements de pieds,
Fait monter jusqu’en l’âme où passent ces géants
Que la pierre a figés sur l’île où tout se tait,
Car voici qu’est scellé l’immuable secret
Qui clôt son ombre-même au fond des océans.

Vous m’avez dit garder ces pétales tombés
D’un long collier de fleurs que jadis vous offrit
La belle au teint cuivré, celle qui vous apprit
Ce que sa peau celait des arcanes sucrés
Dont les hommes sont fous … Vous m’êtes revenu,
Aussi de vos écarts ne vous tiens point rigueur
Et j’aime vous entendre évoquer la splendeur
Des enivrants lointains où vous étiez perdu.








Ecrit par Ombrefeuille
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net