Apprendre 2

Quand on commence un instrument pour la première fois sans aprioris de connaissance par le biais d'un proche, qu'on est précurseur au sein de sa famille. On est enthousiaste et cet enthousiasme peut être altéré par les difficultés d'apprentissage ça rend la musique moins magique...
Et on peut désirer arrêter cet apprentissage pour cette même raison...
Mais si l'envie d'apprendre persiste après une pause plus ou moins longue et qu'on décide de s'y remettre avec le même instrument ou un autre, on sait déjà un peu plus à quoi s'attendre, on fait avec et on persiste un peu plus malgré les difficultés. Le fait d'écouter de la belle musique peut ressusciter en nous l'envie de se remettre à apprendre la musique.

J'ai fait mon deuil de la musique sans discipline, sans travail, sans effort...
J'étais comme dans une illusion.
L'illusion bercée par l'impression de facilité qui se dégage lors de la réalisation de certains artistes...
On se rend pas compte de tout le travail qui se cache derrière
J'ai dû faire un travail sur moi c'est à dire, changer mes idées à plusieurs reprises sur la vie, mon rapport à l'art et à l'apprentissage

Je pense qu'on peut dire que c'est un désir au début quand on admire, idéalise l'art en question sans l'avoir côtoyé, expérimenté et que ça devient un amour de l'art quand on l'aime malgré ses inconvénients, quand on accepte les efforts qui y sont liés à savoir la patience et l' effort mêlé parfois aux plaisirs.
Un peu comme avec une femme dont on est amoureux sans avoir expérimenté une relation avec elle on peut être déçu par la réalité.

Au début c'est de l'attirance envers la beauté de l'art, et ça devient de l'amour lorsqu'on l'expérimente, le côtoie et l'accepte malgré ses entraves...
On peut faire un parallèle avec la beauté de la femme et le fait de la connaitre et d'apprendre à vivre avec elle

Dans l'art comme dans l'amour, il y en a qui ont des facilités quelques uns qui abandonnent d'autres qui choisissent de persister.
Avec mon ex petite amie disons que j'étais tombé sur un instrument cassé que j'ai essayé de réparé mais j'y suis pas arrivé.

Ce rapport du desir avec l'apprentissage, on le retrouve dans toutes les disciplines...

Je pense que j'ai du potentiel et que je suis loin du meilleur de moi même en matière d'art mais faut voir si je décide d'y consacrer du temps
Souvent je préfère flâner
Je suis pas très productif faudrait que j'y mette plus d'auto discipline
Peut être parce que pour moi la productivité en matière d'art c'est contradictoire à son essence
Faut que je travaille ce sujet et peut être qu'il faut que je change ce point de vue

Est ce mon rapport de l'art comme magie, comme source d'émerveillement, d'enchantement qui coince ma productivité ?

Sûrement...
Enfaite j'ai l'impression que mon rapport à l'art est un peu magique, source d'enchantement. Donc dans mon inconscient l'acte créatif doit aussi être magique et donc non lié à une certaine productivité.

Alors qu'il y a eu des artistes très productifs comme Picasso...

Mais en même temps, si tout était facile ce serait ennuyant aussi
Il faut bien un peu de difficulté



Ecrit par Herodote
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