Soliloque.

Je te voulais heureux et libre
Accordé à ma voix
Dans un langage hors du temps
Où l’amitié toujours bannirait l’amertume
Où l’on pourrait encore se fier aux apparences.

J’adorais plus que tout
Lors de mes escapades
Ajouter une corde à mes pensées
Convoquer au loin ta présence
Pour t’adresser, rêveuse, mes visions suspendues.

Je ne soupçonnais pas ta soif
Moi qui puisais mes peines encore jeunes
Tu étais comme cet arbre, fier et tortueux
Qui avait triomphé du désert
Ne réclamant aucune eau, pour m’offrir un peu d’ombre.

Aujourd’hui je comprends
Qu’il n’est d’autre réalité que la nôtre
Et qu’une tendresse, même sincère
Ne saurait ébrécher la Solitude qui règne sans partage
Dans le cœur silencieux des poètes.





Ecrit par Epiphania
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