La peau rouge et bleue


Cupidon dis-moi pourquoi. Les gens écrivent sur l’amour comme des enfants ennuyeux.
Dans leurs petits vers pourris, l’amour de comptoir a dégorgé sur les vœux.
Les vœux contrefaits, qu’on défait et refait quand on se promet un toujours.
Le toujours est une tempête de pierres, qui rends borgne et crée l’amour.
L’amour n’est pas une belle histoire, et ne laisse jamais de parfum sucré.
L’amour est violent comme la mort ou triste comme un cliché d’été.
Il se boit comme la liqueur de l’alcoolique, qui vibre en se sentant condamné.
Il dévore comme l’animal assoiffé de sang, qui renait de toutes ses plaies.
Cupidon tire moi, tire mal, de près, de loin, tes flèches de toutes les couleurs.
Sur ma peau rouge de sang et bleue de ciel, je suis allongée dans le jardin des peurs.
Le jardin des bébés morts. Des histoires d’amours passés et gâchés.
Cupidon, si tu n’existais pas, si tu étais moi, m’aurais-tu pardonné ?





Ecrit par Dali
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