Les grandes découvertes ( ou...)


( ou... la vie – très – privée de Marco Paolo )

Marco Paolo qui vagabonde joyeux
sur la route de tes longs cheveux soyeux
humant jusqu’à la racine leur épice
roux-coulant un doux regard subreptice
sur le ployer tendresse de ta nuque
délicat à damner treize eunuques
je les écarte de mille et une caresses
et je débarque alors en plein soleil
sur la face Sud de ton oreille…

Où je chuchote des mots contre-fous
genre bijou caillou hibou chou
sans atteindre en corps le genou
j’oraisonne les listes éphémères
de mes plus païennes prières
tout au long de ton cou
détour retour par ta nuque à frissons
ou je m’attarde à ton épaule
douce ferme et ronde
que j’enveloppe au creux de ma paume
une vraie queue d’aronde
Mes mains en coupelle
enserrent tes deux hémisphères
tu ES
ma boule de glaise
avec TOI je fais
le tour de la Terre
Mes lèvres en caravelle
toutes voiles dehors
explorent
le doux de ton dos
et voguent au long de tes flancs
balisés de risées alizées

Cette obscure clarté
qui tombe des étoiles
baigne la Voie lactée
comme la mer argentée
salutation au soleil
de minuit
le corps content
d’arriver à bon port
le bateau ivre glisse
vers le havre de tes cuisses
sur ma pirogue en africain
je surfe sur la longue vague
de tes reins d’airain
de reine
sirène
porté par les derniers rouleaux
de ta houle profonde
mon étrave se dresse
entre ciel et chair
effet-mer roi d’la mère
je vais m’échouer là-haut sur les rivages
de tes plus douces plages
JE retombe
au bord du monde
le visage niché
au creux de ton épaule
comblé
comme un bébé
après la tétée
heureux
comme un dieu
Vie-vent !…



Vivian’s songs<br />



Ecrit par AR_d_N
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