Séjour

Le livre de l'Apocalypse
se semble du monde l'éclipse,
entre deux temps se distinguant,
un acte d'amour, un roman...

Oui, un roman consubstantiel
à des images ultra-réelles ;
quand le réel est vérité,
et l'idéel, la volupté...

Mystérieusement dans l'Agneau
s'organise danse de mots
reliés à leurs logos étranges,
tant tout, autour de lui, le change.

L'Apocalypse est un désert
ou une source qui prend terre,
bonheur dont le Fils veut toucher
tous les lacets d'éternité.

L'Agneau est-il un pur symbole,
la manifestation d'Eole,
l'avant-départ de Jésus-Christ,
qui, d'abord, se ressent par lui ?

Les dessous se vivent en face,
quand les moments brisent les glaces,
le poème attrape les fils
qui relient le ciel à ses tuiles,

mais ne sait à l'avance vivre
ce dont il s'exclut, qu'il délivre
en petits bouts de l'intuition
qui mène l'âme en tourbillon

au-dessus de ce qui s'approche,
dont on entend sonner les cloches
dans une prière hiératique ;
poème connaît son viatique,

et l'âme sort de son poème,
afin d'arborer son diadème
et ne plus être dans le noir
quand s'est refermé le tiroir.

Partager est nectar divin,
les âmes reliées sont des saints
qui expérimentent l'éther
dans un seul et même univers

où l'harmonie les a placés,
les êtres avec les idées,
pour qu'enfin le sens de l'amour
unisse couples au séjour.





Ecrit par Messaisons
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