Comptine

La vie en chanson se scande
Pour que rende
Et se dore
Le plaisir de son aurore.
C’est un rythme qu’on apprend ;
L’air est grand,
Bébés faons
Aux yeux doux et bleus d’enfants.

La vie avide est trop courte,
Dans la yourte
Pas d’apôtre,
Etre né loin vaut d’être autre ?
Petit mongol ou lapon,
Patapon !
Le lapin
Creuse un terrier sous le pin…

La vie infaillible est rosse,
Déjà gosse,
La détresse,
Malgré ce qu’en dit la messe,
Envahit souvent le cœur.
Frère ou sœur
Quels amours
Perdureront sans secours ?

La vie efface de naître ;
Sa fenêtre
Est un âtre
Chauffant une âme opiniâtre.
Jouer petit : déshonneur !
Le bonheur
Reste un art
S’affranchissant du regard…

La vie infidèle passe,
C’est en trace
Qu’elle laisse
Un parfum de gentillesse.
Accepter cet abandon,
Plus qu’un don
Cache un dard
Qu’on découvre bien trop tard.

La vie atone se traîne
Sous la graine
Où se trame
Un futur à ce grand drame.
C’est un jeu déjà perdu
L’envers du
Décor dit :
Pas d’avance ni crédit !




Ecrit par Salus
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net