Le lys dans la vallée
Ô combien d'agités ! Combien d'infortunés !
Afin de se grandir, n'augmentent que leur bruit,
Les arbres, sans rien dire, ont laissé chaque fruit
Et pousser et mûrir pour que tout jour soit né.
A tous, donnant à voir le show de leur misère
Par la course à la gloire, évitant le combat,
Tentant de viser haut, pour chuter au plus bas,
Ainsi sont nos champions, luxueux pauvres hères.
Qu'importe la grimace, à l'aune du cosmos
Nous ne comptons pas plus que n'importe quoi d'autre.
Si certains croient en l'âme, ils conservent les os,
Dans quelle auge ignorant, l'éternité se vautre.
Si tel se prit pour Zeus, ce fut en oubliant
Que ce titre il conquit en combattant son père,
Grâce à tous ces cailloux que lui offrit sa mère
Pour que frères et sœurs, du ventre déliant,
L'aidassent à saisir le cours du temps, ce ru.
Il est brave, un peu sot, cherche un maître, obéit !
Heureusement pour lui, vient celle qui guérit.
Lorsque le bel est démembré d'avoir couru
Tous les dangers, tous le honneurs, tous les dommages,
Le soigne une sorcière, amante et sœur, Isis.
Aussi sombre qu'on voit la forêt sous l'orage,
Il n'est pas de vallée où ne brille son lys.
©JIM
Ecrit par Jim
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