L’oiseau mazouté



Flottant en silence, cœur en exil,
L’oiseau gémissait des soupirs flétris.
Un ciel noir s’ouvrit funeste et subtil
Où les astres blafards mouraient en cris.

Loin du rivage où naviguent les songes,
Il dériva sur des eaux sans étoiles.
Un phare larguait ses feux de mensonges
Sous la brume étrange, faisceaux d’opales.

Dans une spirale où l’ombre survit,
La mer l’emporta au fond des horreurs.
La mort reflétant la lune asservie,
Un cri noir tordit ses ailes en pleurs.

L’oiseau s’engloutit dans la mer fossile;
Ses plumes poissées, miroir de souillures,
Disparurent dans ce gouffre indocile
Ruisselant d’éclats de larmes impures.






Tous droits réservés © Claude Lachapelle / 2024


Ecrit par Claudel
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