La nuit liquide



La nuit liquide
A tout noyé
L’îlot sordide
Les beaux quartiers.

La ville est noire
Et sans fenêtres
On ne peut croire
Qu’un jour va naître.

Aux abysses s’endort une épave enfouie :
C’est un rêve engloutit dans l’océan des nuits.


La vitre ondule
Sous la déroute
Et la pendule
Scande les gouttes

L’arbre secoue
L’ultime feuille
Le ciel dénoue
Ses draps de deuil.

Le matin se dévoile aux nuages rouillés
Et vient pendre son tulle au bord du toit mouillé.

Anita





Ecrit par Anita
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