Le Marid *

_____________ஜ۩۞۩ஜ____________

Sonde
L'air
Onde
Clair
Lisse
Plisse
Trisse**
Cher.

La nuit
Tout dort
L'ennui
La mort
Silence
Absence
Présence
Encor.

C'est un souffle
Qui sans bruit
Époustoufle
Et s'enfuit
Une flamme
Qui vous crame
Un calame
Qui écrit.

Lorsqu'à voix haute
Dans un sanglot
Si l'on sursaute
Tel l'idiot
Mon jour de chance
Avec prudence
Fin de l'enfance
D'un loupiot.

Aucune anicroche
Le mystère agit
J'ai raté le coche
La nuit s'affadit
On entend la houle
Au galop la foule
Sitôt qui déboule
Avec le roulis

Oraison vespérale
En forme d'un adieu
Étoile sépulcrale
Qui s'éteint en haut lieu
Puis le lune décampe
On a grillé sa lampe
Le canon sur la tempe
Pas de fumée sans feu.

Les Djinns selon un hadith
N'ont pas vraiment d'importance
Tout rapport est interdit
Avec eux, sans pénitence
Vous resterez sur le flanc
A ne salir qu'un drap blanc
Copulant avec Satan
Ce n'est pas moi qui le dit.

Alors on attend que l'aurore
Nous laisse seul à l'abandon
Lorsque la nuit se décolore
Laissant des traces d'amidon
Sur une literie souillée
Où notre carcasse rouillée
Pleure sa chimère envolée
Dans les débris de son brandon.

Le mercredi 24 juillet 2024 ©


* Un Marid est un Djinn des mers et des océans
Sourate 37e As-Saaffat (Les rangées)

** Trisse du verbe trisser, signifie éclabousser volontairement ou non

Inspirée par Victor Hugo


Ecrit par Kerdrel
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net