Ma foi



Traînant un lamento vers sa triste échéance,
je la vis se mêler au couloir des tourments.
Sous l’écorce exhumer, à demi sommeillants
mes rêves rétrécis, par un nœud de potence.


Comme un galop brutal que le sabot cadence,
Résonnant dans ma tête en échos suffocants,
elle avala d’abord sous mes pas divagants,
les cris et la fureur de ma chair en souffrance.


Je la crus, cependant, d’un silence obstiné,
comme la pluie autour d’un rendez-vous manqué,
oubliant qu’en sa force existait mon courage.


Au fond de mon tombeau survivait sa lueur,
avec, pour compagnon les mains et la sueur.
L’orbite sous le crâne ajourna mon naufrage !


*
Merci à Rodes
A




Ecrit par Mahea
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