Dernière Ballade (5)

Mes oripeaux d’épouse j’immole
À l’hôtel du bon plaisir retrouvé
Pour un souffle, une brise m’envole
Vers un ailleurs loin de vous je m’en vais
Je ne vous fuis pas mais encore aimer
Si l’occasion m’est donné je le dis
Sans hésiter d’un baiser j’embellirai
Ces belles journées qui me restent de vie

Ces mots ne sont point vaines paroles
Mon existence file désormais
Comme je l’entends en folle farandole
Ne vous offusquez point de n’être conviés
Qu’à la lisière de mon jardin secret
Vous n’êtes pas de mon cœur de mère bannis
Mais le temps me presse d’enfin arroser
Ces belles journées qui me restent de vie

Je ne finirai pas vieille qui somnole
Dans une triste maison confinée
J’ai rires à distribuer en oboles
Et autant de poèmes à créer
Votre père jamais ne le quitterai
Pourtant entre nous tout est bien fini
Il ne tient plus qu’à moi de régaler
Ces belles journées qui me restent de vie

Mes enfants, votre maman resterait
De comprendre toutes mes fantaisies
Ne vous l’implore pas juste d’accepter
Ces belles journées qui me restent de vie




Ecrit par Ann
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