Eclaboussure naturelle
Un tilleul géant abrite des arceaux
Empruntés aux saisons
D’autres pas herbagés,
Et la nature entière y sème son passé ;
Petits silences aux embruns de la vie.
Aucune herbe sage
Ne saurait pousser là.
Les feuillages frivoles et libertins,
Balancés au dévoilé,
S’éclipsent, confus malgré eux.
L’apaisement naît
Moqueur et incongru
A quelques envolées
Du bruit des citadines…
Des papillons félidés, à l’ocre égaillés,
Viennent se bercer au sommet d’une tige.
Rien ici est gracieux
Mais la grâce est partout !
Ceux qui habitent là tiennent l’or dans les yeux.
Et le temps s’arrête aux pétales éphémères…
Sérénades d’oiseaux
De rosiers sauvageons
En graminées légères ;
Entrevue vibrato de verdures fines
Et de branches brisées.
Il est des petits lieux à deux pas de nos yeux,
Eclaboussure naturelle
A notre âme entrouverte.
Ecrit par Lyne
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