Mettre la voile

J’aurai vécu de vous attendre, belle dame,
Dans l’antichambre des amours,
Bien que veillent encore et l‘humeur et la flamme,
La nuit abrège les séjours.

Dormir enfin, juste dormir, n’est pas un drame ;
Il faut baisser les abats jours
Et dans sa barque oser poser, donner sa rame
Pour qu’autre main trouve parcours.

Ô certitude ! Ce visage se dessine
Chaque soir plus précis, ombré
Par tendre main dont la caresse m’assassine.

Quand tu viendras, qu’en le sommeil je sois sombré
N’attend pas, car je veux sourire
Lorsque m’apaisera de tes bras le navire.




Ecrit par Jim
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