La danseuse endormie

Lorsque je découvris au bord de la rivière
La minuscule plage où gisaient tes haillons,
Ta jeune nudité, virevoltante et fière,
Dansait à perdre haleine, ignorant les rayons

Du soleil infernal qui mordait ta peau nue.
Sous la voûte du ciel d’un insondable bleu
Deux maigres cumulus blancs exploraient la nue
En quête de pays où quelquefois il pleut…

Après l’interminable danse, épuisée comme
L’enfant lassé de jeux, enfin, tu fis un somme.
La journée s’achevait. Vinrent l’ombre et le froid.

Anxieux de ne plus voir frémir ta narine,
Je crus bon de m’étendre un peu sur ta poitrine…
Et tu me souffletas ! En avais-tu le droit ?<br>


Juillet 2007.<br />
Ce sonnet est composé sur les rimes du poème d'Arthur Rimbaud Le Dormeur du Val.


Ecrit par Jakolarime
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