Mon Grand-Père.



Mon grand-père cet homme que je n’ai connu
A dû être gazé en des lieux méconnus,
Mon père un homme rude aux douleurs préfacées
Porta les armes, là, où vous l’aviez poussé ;

Toutes générations confondues dans l’histoire
Ont subi les délais des pouvoirs infectés
Et les plaies des raisons savent qu’il est trop tard
Pour remettre à l’endroit ce monde meurtrier.

A quel autre combat mènerez-vous les hommes,
Qu’elle est la boucherie d’où ne revient personne
Et pour quelle victoir’ détruirez-vous les vôtres,
Quel est donc ce drapeau que vous voulez fair’ nôtre ?

Vos armes sont toujours plus précises, plus justes
Mais vos cœurs indomptés ne savent pas la paix,
Ils énoncent partout, tout ce qui est injuste
Et n’en savent tirer que violence et regrets.

La mort guide vos pas sur des routes sans gloire,
Vous gouvernez des peuples et des insoumis,
Le mélange à présent se fait enfin valoir,
L’équilibre ne tient qu’à deux ball’ et demie.

Ne vous y trompez pas les hommes des pénombres
Ont des pères couchés sous vos propres décombres,
Ils n’oublieront jamais la couleur des linceuls
Avant d’aller, pour vous, se fair’ casser la gueule.





Ecrit par Alain Girard
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