Brûlure

L’eau morte creuse le sable
et les débris.
Dans ses reflets se lèvent
les formes blêmes de l'horizon.
Les oiseaux croisent le miroir
et mars retient, brillants,
quelques restes de lune.
Le vent n'insulte plus les brumes
alors les premières violettes
osent d'un mouvement paisible
trahir l'indifférence ambiante.
Déjà les ombres tournent
un peu plus vite et
sur la pente du champ
les troncs ont soif du feu.
Je parcours tous les parfums
et je cherche,
chose étrange,
celui qui ouvre les souvenirs
et ta silhouette.
Quelle apparition?
Quelle soudaine étreinte fera douce pause
à toute cette eau qui coule inutile?
En attendant,
les mains sur la vitre glacée,
je jette le sable et les cailloux
sur la toile bleu de mon passé.




Ecrit par Joelkerdraon
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