Cœur de vers

L’essence de la note et le sens comme une ode
Le vertige discret d’amples ondulations
Et ces décrets fendus, vestiges en haillons
Qui faisaient des mots dits quelque obscure géode
(Par ces maux, déphasés, d’aucuns s’en sont maudits !)
Où Dalila perverse y transparaissait sainte,
Et Pégase ! et Persée ! et la méduse enceinte… ?
Et cent façons de faire un palais d’un taudis ;
Les muses tendaient l’air de leur gaze gercée
En effaçant l’enfer sous ces tauds, et leurs lais
Perçaient les bois profonds, d’Attique au Bordelais !
Et si nul ne le sait, voici la fleur circée,
Simple enchantée, au nom de fée ensorceleur,
Les chants d’Orphée et la sirène en mer Egée,
L’allégeance au langage et la magie âgée ;
Voici le son qui naît du sens, tout comme un cœur !





Ecrit par Salus
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