Froid matin automnal


Je sors dans le froid matin automnal

Un nuage de brume dans la tête

C’est comme un ciel ouvert sur l’infini

Ah ! Cueillir les étoiles oubliées.

Le vent souffle sur les volets,

Sur le corps blanc des grands bouleaux.

Les bruits de la ville s’allument

Chassent la noirceur de la nuit.


Ce jour entre la pierre et l’aube

Caresse de ses rayons obliques

Les frêles courbes vierges

De vos corps creusés de sève.
Dans le bitume de ma nuit verte

J’ouvre à l’aurore ma réticence,

Et ma mémoire mise en conserve

Tourne et retourne en ma poitrine.


Puis-je vous raconter ce bruit

Que fait le vent dans mon ennui

Seul ouvre la porte le crépuscule

Du sang noir séché de mes rêves


Le vent souffle sur les volets

Sur le corps blanc des grands bouleaux

Ce jour entre la pierre et l’aube

Ouvre à l’aurore ma réticence.


Extraits du livret poétique " Instants"

Ecrit par Joelkerdraon
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