Le silence du chat

Nous avons, près de nous, des sages silencieux
Qui, de penser, n’ont nul besoin ;
Ils sondent l’infini sans en être soucieux :
Leur œil, distraitement voit loin…

Ils n’ont d’autre souci que dormir et jouer.
Assis, ils regardent le temps,
Cette faux balancée, qu’ils semblent déjouer
D’un simple bâillement distant.

Quand s’étire l’échine, on voit que toute course,
En attente de leur vouloir,
Oublie ses nobles buts, tels les cours de la Bourse.

La frénésie, dans les couloirs,
S’apaise au long frémissement de leur pelage.
Quel est, dit le chat, ton douloir ?
Tu te dis sérieux, quand tu n’es que volage !




Ecrit par Jim
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