La liberté du chemineau

Je n’avais plus qu’une chemise
A pouvoir mettre sur le dos
Un pantalon de toile grise
D’inconfortables godillots

J’allais de village en village
On m’appelait le chemineau
Je profitais du paysage
Et sifflotais comme un oiseau

Pour le couvert et pour le gîte
Je faisais de menus travaux
Tous les matins c’était un rite
Je me lavais dans un ruisseau

Je demandais aux lavandières
Un petit morceau de savon
Souvent quelques aventurières
Me proposaient un jeu fripon

Je rencontrais une marquise
Qui me dit mon brave garçon
-Dépose chez moi ta valise
Je t’offre un nouvel horizon

La dame était trop possessive
Je me sentais comme en prison
Je n’avais d’autre alternative
Que d’abandonner sa maison

Je reprenais ma longue route
Vers l’inconnu, vers mon destin
J’avais chassé mon dernier doute
La liberté ça vaut du pain




Ecrit par Ironimots
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