L'autre côté

La pierre de Poitiers m’inscrit dedans l’histoire,
Notre-Dame-la-Grande a sonné
du coin de Sainte Opportune
et la nuit s’est faite douce
au rappel d’un temps immobile, infini.
Tout est représentation,
guerre des représentations :
je n’écris qu’il m’en souvienne…
de l’étranger, que je me cache
- le Double – que je perde
le goût amer des soubresauts adultes des enfances,
de la patrie de la mère –
mer retrouvée…
Dans les rochers noirs du passé
je guéris de toi :
par cette lumière blanche qui éblouit,
l’intimité d’un lieu cicatrisé,
les regards ailés des dieux
en moi comme un puits
sans fond
qu’une entrouverture
vers l’envers retroussé de la durée, l’autre côté du lieu
où rien ne meurt ni ne naît.



<br />
Toulouse – Paris, 22 septembre 1997<br />


Ecrit par Didier Viaud
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