La lune était gibbeuse

En un profond émoi j'ai revu le gréement
Jouet du vent de la mer danser au firmament
Une nuit de lune gibbeuse faisant de ces instants
Un infini ne pouvant être pris hors de tous les temps

Cap au large je dansais avec mon voilier
Cherchant des meilleures l'allure pour pallier
Ce vent adonnant cette mer qui se levait
Des ris dans les voiles et ne point être couchés

Vaillamment de mille en mille la route taillée
Me rapprochait de mon père sous la voûte étoilée
Parti à l'Orient Éternel une nuit sans volupté
Je le priais de bien vouloir Passetougrain considérer

J'y étais fier héritier de ce qu'il m'avait montré
Jouant avec les éléments et ne surtout pas dominer
Dans le cap quelques degrés de moins la mer m'adoptait
Dans cette course choquant les écoutes le vent me souriait

En un profond émoi j'ai revu le gréement
Jouet du vent de la mer danser au firmament
Heureux je l'ai vécu toute la nuit durant
Jusqu'à la pointe du jour mon père me souriant




Ecrit par Tourmentin
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net