Mahel le tyrannique

Du haut d'un grand château qui semblait tout de glace,
Des trompettes sonnèrent pour donner l'assaut.
De jeunes soldats bleus, fougueux, remplis d'audace,
Etaient déjà grimpés presque jusqu'aux créneaux.
Quand un homme tout rouge, des pieds jusqu'au visage
Surgit tel un fantôme à la plus haute tour.
Muni d'un lance-flamme, me dit-on au passage,
Il transforma les murs en de terribles fours!
Les douves étaient jonchées de cadavres fumants
L'homme providentiel s'en fût en allumant
De son joujou mortel un énorme cigare
Des hip hip hip hurras! Fusèrent à son égard.
Les habitants du fort croyant gagner la guerre,
Descendirent heureux, exulter en prairie.
Ils avaient des motos et des hélicoptères!
Mais n'avaient que des flèches pour leur sombre conflit?!
Ils ripaillaient, criaient, faisant trembler le sol.
Le seigneur du château leur donnait une obole
Ils hurlaient derechef, si fiers d'être en vie!
Mais...A quelques pas de là, derrière le corps
Gisant d'un grand reptile, du type dinosaure
Une alliance secrête, soldats bleus, soldats verts,
Etait tapie dans l'ombre points serrés sur les fers
Attendant le moment stratégique et propice
C'est là que je compris quel triste sacrifice
Représentait l'escadre des premiers guerriers
Qui la fleur au fusil, partis se faire tuer
N'avaient pas su qu'ils n'étaient qu'une diversion...
Mais assez de violence, j'embrasse au front Mahel
Mon fils il serait bon que tu sois moins cruel!
J'écrase quelques soldats lors de ma dispersion...




Ecrit par Zitoun
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