Adieu Alexandrin
Entrevu ce matin l'alexandrin si triste
Pestant contre Laforgue en le traitant de traître
Accablé bien vieilli boitillant sur la piste
Il m'apparut flétri trop fané pour renaître
Au pauvre poussiéreux accablé, larme à l'œil
J'aurais voulu donner un siège confortable
Pour qu'il pleure furtif auprès du chèvrefeuille
Au parfum persistant léger comme le sable
Je n'approuverai pas s'il persifle et renifle
Deviendrait davantage notre siècle pesant
Si nos vers mélangés aux caprices des chiffres
En fouillis sur la page dansaient sur les écrans
Que nos vers gardent ligne, souplesse liberté
Phrasés brefs et concis pour que nul ne transpire
Oublie les dictionnaires ait loisir de goûter
Aux vers blancs et légers que le papier respire
Ecrit par Janaile
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