Douleur

Tu me parais paisible, tu me parais serein.
Cette grimace amère, quand tu rongeais ton frein,
A même disparu de ton blême visage.
Tu me parais si calme, tu me parais si sage.
La barbe mal taillée au poil juste naissant,
Pousse sur ton menton, te donne un air brigand.
De tes pommettes hautes, tes traits de jeune russe
On lirait ton orgueil sans ce léger rictus.
Et alors mon ami tu me sembles bien pâle!
Regarde ton habit tu est même un peu sale...
Je sais que la raison n'a guère de valeur
Dans ton triste avenir ou dans ton sombre coeur,
Mais je suis près de toi, tu pourrais réagir!
Montrer que tu m'entends, afficher un sourire.
Il me fallut du temps pour enfin me l'admettre,
Le sanglot me secoua jusqu'au fond de mon être.
Dans un geste fatal, malgré tous les je t'aime,
Tu creusas les sillons aux douleurs que tu sèmes.
Un petit bout d'acier a sali ton poème
Du sang coagulé à jamais tes yeux ferme.






Ecrit par Zitoun
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