Coquin de sort


Tu nous viens du pays où crisse la cigale
Sacré terroir d’oc où chante l’ acqueueucent,
Toi, généreux César, doux dingue qui régale
D’inimitables potes tout en galéjant.

Fanny, candide et ravissante demoiselle
Tant joliette à l’aube de ses dix-sept ans,
Avec la grâce et la taille de l’hirondelle
Fit de Marius le plus tendre des amants.

La tête du fada bourlinguait sur les mers,
Emule  d’Ulysse sur les quais de Marseille.
En catimini il s’embarqua pas peu fier
Pour de lointains et tentants pays du soleil.

La petite « s’escagassa » dans le chagrin.
Tandis que mère Honorine la gourmandait
Elle avoua qu’elle avait engendré le gamin
De Marius , ce grand ‘conne’ de Farfadet.

Le vieux Panisse qui convoitait la petite
Heureux et guilleret lui demanda sa main,
Sachant bien qu’était effeuillée la marguerite
Se réjouit promettant de beaux lendemains.

César et ses potes se tapèrent sur les cuisses
Avec force quolibets et plaisanteries,
Riant fort de ce pauvre cocu de Panisse
Qui faisait l’épate de toute la galerie.

Cette aventure fit le tour du vieux port
Et les bavardes commères compatissantes
Déclarèrent : Panisse sera bientôt mort
Et nos pitchounes fêteront la naissance .

Arcane



















Ecrit par Arcane
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net