S’il nous était permis

S’il nous était permis
Du fond de notre âme assombrie
D’aller aux cimes heureuses
Immaculées et de lumière poudreuses
Et ainsi pouvoir atteindre d’un doigt
L’aile de l’aigle volant sous nos pas
Que nous serions donc heureux !

S’il nous était permis
De lever nos yeux de ce puits
Où vivent céans des peuples de larmes
Et ces rêves mourants que le temps désarme
Pauvres créatures aux entrailles évidées
Prisonnières du sérail et sans destinée
Que nous serions donc heureux !

Mais à nous pauvre hère
Rien n’est permis
Ni de voir les palais de lumière
Ni d’avoir l’or ruisselant de la vie
Trop grand et trop petit à la fois
Bien trop court de bras
Pour prétendre à l’azur
Et des jours battre la mesure
De bras bien trop ample
Et l’âme va d’amble
Et dans son ombre tremblante
Se meurt la lumière passante

Pourtant que nous pourrions être heureux !




Ecrit par Hurlevent
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