Espoir.

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L'ivraie vient étouffer les pousses si fragiles,
Usurpant la sève qui coule, là, docile,
M'insufflant le poison pour briser tout envol,
Il ne me reste rien qu'un morceau d'âme folle
Et les serres du doute lacérant mon esprit.
Ruinée de mes rêves, délestée de mon jour,
Errante dans l'ombre, sans forme ni contours.

Désespoir, tu rodes, tel un loup affamé,
Assoiffé de pouvoir sur ce corps malfamé.
Nuit couleur d'abîme, tu seras mon manteau
Serti de tous ces maux qui me blessent la peau.

Las, qui peut entendre ce que je tais encore ?
Avilie à mes sens, j'en oublie tous mes torts.

Nul ne voit d'étoile, s'il ne lève ses yeux.
Une force me pousse à contempler les cieux,
Instillant mon être de la source féconde,
Touchant la lumière qui tombe sur le monde.




Ecrit par MYOSOTIS
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