Renaisance
Tous deux se promenaient
chacun de leur côté
dans Paris qui pleurait
de son ciel surchargé.
Alors des hallebardes
se mirent à tomber
et sans y prendre garde
ils entrèrent au musée!
S'ébrouant dans le hall,
fermant leurs parapluies,
s'acquittant de l'obole,
ils furent éblouis.
Jadis ils négligeaient
ce mot sur les frontons
préférant sur les quais,
du soleil les rayons.
Et de leurs solitudes
qu'ils traînaient au parvis,
ils avaient l'habitude:
elle était là leur vie!
Des plafonds aux cymèses
leurs regards éblouis
comptemplaient Véronèse,
s'étonnaient de Vinci!
Puis vinrent les sculptures,
leurs courbes prometteuses,
réveillant leur nature,
sommeillante, oublieuse!
Alors se regardant
surpris du voisinage,
ils sentirent cœur battant
qu'ils n'avaient plus leur âge!.....
Les couleurs, les dorures,
devenaient plus brillantes
les jeux dans les ramures
les rendaient accueillantes.
Avec délicatesse,
ils se prirent la main.
Les tableaux dans leur liesse
leurs ouvraient le chemin!
Revenus dans le hall
d'un geste de douceur,
il couvrit ses épaules
en lui touchant le coeur....
Les canivaux chantaient
l'écoulement des eaux
et le ciel découvrait
Paris de son chapeau.
Les portes du musée
restaient tout attendries
un amour était né
grâce à ce jour de pluie......
Ecrit par Ghis
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