Présence

Ô mon amour combien est brève auprès de toi l’heure longue
Le ciel suspend à ses nuages les élans du soleil
Sa course dans les astres de tes traits a la ligne oblongue
Et toujours brûle en mon désert ta clarté douce qui veille

Quelle autre attente à mes matins que ta venue au midi
De ces jours las que je ne supporterais sans ton éclat
Ma vie vois-tu fut cette aveugle rivière qui perdit
Son sens sa source au gré des dés puis à ta mer se mêla

Voici ton rire au son duquel viennent danser les étoiles
Voici tes mains comme des ailes qui font voler les arbres
Voici tes yeux baissés sur moi tels la sapience d’un voile

Car tout n’est que pudeur vive en ton silence ou dans ta rage
Ton énergie vibre dans la splendeur solide du marbre
Et mon ennui s’agace à se heurter à tes ires sages.




Ecrit par Jim
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