Brume cosmique

Brune cosmique





Sous le ciel bleu d’un jour que sa fin fit limpide,
Vide,
Un inutile temps passait.
Et sans la rumeur que l’on sait,
Il paraissait aisé de croire à l’éternelle,
Belle
Nature, à la geste des temps,
Aux ramures de ses autans ;
L’arbre âgé des saisons, l’essence immémoriale,
Toile
D’un peintre en tout point fabuleux,
Aux touches beiges, et des bleus,
Chantant les couchants moirés d’immortel, soierie
Pie,
Où fuyait lentement le jour,
Mais qu’éclairait, géant tambour,
Dans cet azur nacré tendu de velours sombre,
Sobre,
Un plein morceau de l’univers ;
La grande lune des hivers
Sous le piqué lointain des étoiles sauvages
D’âges…


Sacre sans fin, rêves de feux,
Lointains des astres parfois feus,
Vous brûlez, fous aux cieux, sans freins vos hydrogènes,
Reines,
Géantes rouges et novæ ;
Cœur du cataclysme lové ;
Stars de nos nuits, étoiles mortes ou naissantes.

Lente
Et pauvre lumière aux froids secs.


- Les longs hiers des noirs parsecs…




Ecrit par Salus
Tous droits réservés ©
Lespoetes.net